Témoignages sur la Caravane du Livre et de la Lecture
« Jamais un événement littéraire n’a pu attirer autant de monde. Au cours d’une des éditions pendant laquelle le cinéma numérique faisait partie de la Caravane, les populations de toutes les régions visitées ne cessaient de nous demander de prolonger notre séjour. »
Sankarani Haoua – Librairie Burama –Niamey (Niger)
« Ce qui nous pousse à poursuivre d’année en année la Caravane du livre, c’est la volonté d’éduquer les nouvelles générations à la culture de la lecture. Dans ce sens, nous les sensibilisons et insistons sur la réussite scolaire grâce à la lecture et non la télévision, moins encore le téléphone portable. En quatre années de Caravane du livre et de la lecture, nous avons développé la présence de la librairie dans le pays. L’État voit de plus en plus en nous un opérateur culturel vers qui il peut se tourner pour demander des conseils et orientations sur le livre. Il en est de même pour le public. Une nouvelle image de la librairie s’est créée. Alors qu’il y a de cela quelques années, on nous confondait avec de simples commerçants de livres. »
Ngartara Ngaryengue – Librairie La Source – N’Djamena (Tchad)
« Depuis 2004, la Caravane a permis d’enrichir le fonds en littérature africaine et de découvrir des titres parfois méconnus. La création de l’Association ivoirienne de libraires a par la suite été une opportunité pour constituer un stock national dans lequel toutes les librairies membres pouvent puiser pour s’alimenter en littérature. »
Koffi Prao Medard – Librairie de France – Abidjan (Côte d’Ivoire)
« La Caravane du livre et de la lecture que j’organise depuis six ans m’a permis de consolider les rapports avec mes clients, de donner plus de lisibilité à la librairie, notamment grâce aux déplacements à l’intérieur du pays. Les Burkinabais ont compris l’importance du livre et de la lecture dans la vie d’un enfant et d’une personne. À mon échelle, j’ai pu transformer ma librairie spécialisée en ouvrages universitaires et professionnels en une librairie générale, en augmentant considérablement le fonds en littérature. »
Thierry Millogo – Librairie Mercury – Ouagadougou (Burkina Faso)
« La Caravane m’a permis de faire des rencontres extraordinaires avec des auteurs qui ont à cœur de rencontrer leurs lecteurs. La Caravane, c’est aussi l’occasion de saisir le bonheur des lecteurs qui parviennent en un jour à se procurer des ouvrages à prix bonifiés tout en rencontrant leur auteur. »
Lina Husseini – Librairie Athéna – Dakar (Sénégal)
« La Caravane nous permet d’aller à la rencontre de nos lecteurs, en dehors des murs de nos librairies, et de nous placer véritablement comme des acteurs culturels. L’image du libraire change, il n’est plus perçu seulement comme un “commerçant de livres”, et le retour de nos lecteurs est gratifiant. En rendant le livre accessible par le prix, nous répondons à un véritable besoin. »
Loubna Joheir Fawaz – Librairie Vents du Sud – Nouakchott (Mauritanie)
« Quand je pense à une caravane, je vois un groupe de voyageurs réunis pour franchir une contrée désertique. Cette contrée, c’est celle de l’ignorance que le livre peut abolir. Et la caravane se déplace comme une masse vivante, une masse mouvante ondulant dans les méandres du savoir par le truchement du livre qui, lui-même, est, comme le disait Sartre “une grande forme en mouvement”. »
Irène d’Almeida, professeur béninoise de littérature et critique littéraire à l’université d’Arizona
« Dans ce désert, la caravane devient une quête de l’excellence. Pour paraphraser Aimé Césaire, je dirais que ce voyage est une invitation à la reprise de l’initiative historique ; un défi lancé à nous-mêmes pour que nous puissions atteindre les oasis où, en nous désaltérant, nous allons puiser une nouvelle inspiration. »
Nouréini Tidjani-Serpos – écrivain et haut fonctionnaire béninois
« Jean Pliya a renforcé mon amour pour la lecture. Il m’a amenée à comprendre des histoires traditionnelles, à les différencier, et surtout m’a fait ressentir le désir de pouvoir écrire moi-même un livre. »
Une élève de 12 ans au Bénin