2012 / Accompagnements des libraires de Madagascar
Au terme de la formation AILF en 2011 abordant la thématique de la communication, des outils de communication, du blog et des réseaux sociaux, les libraires malgaches avaient émis le souhait de privilégier pour 2012, des accompagnements individualisés en librairie. Agnès Debiage s’est donc rendue à Antananarivo du 21 au 29 novembre pour rencontrer les libraires malgache et nouer des relations avec une libraire mauricienne invitée au séminaire mais également pour accompagner dans leur développement 3 librairies d’Antananarivo et 1 librairie de Tamatave.
Au fil des années, ce que l’AILF a entrepris à Madagascar a favorisé un vrai dialogue entre les libraires, qui arrivent désormais à surmonter la concurrence que peuvent se faire les uns et les autres, pour échanger sur des problématiques communes. Les libraires sont capables de se retrouver autour d’objectifs communs, voire de s’entraider dans certains cas, les tensions personnelles s’estompent petit à petit.
Les échanges entre libraires et Institut français qui sont en train d’évoluer. Ces rencontres favorisent le dialogue entre les médiathécaires et les libraires, cela encourage les services culturels à monter des opérations d’animation avec les libraires. Jusqu’alors les commandes de l’Institut Français de Madagascar (IFM) sont toujours servies par la LDE à Strasbourg mais on peut objectivement espérer une évolution vers un approvisionnement plus diversifié incluant des libraires locaux.
Un accompagnement régulier des libraires, à travers les formations et les interventions en librairie. Ces actions renouvelées ont aidé à l’émergence d’une poignée de libraires qui s’inscrit dans une démarche d’avenir. Le rôle de l’AILF aux côtés de ces libraires a effectivement été prépondérant. La meilleure preuve de l’efficacité de notre action auprès de ces libraires, c’est qu’elles renouvellent systématiquement leur cotisation à l’AILF.
Un dialogue constant entretenu entre l’AILF et les libraires malgaches. A travers ses relations privilégiées avec certains distributeurs, l’AILF a essayé de modifier l’image d’un marché sans avenir, comme le soulignait régulièrement les éditeurs. L’AILF a un rôle essentiel à jouer pour faire remonter de l’information des différentes zones, en effet les marchés ne sont souvent abordés en France qu’à travers des chiffres d’affaires, alors que sur le terrain, la réalité des librairies en dit long sur la tournure que peut prendre un marché.
Les actions de formation sous-régionales menées à Madagascar par le passé ont associé à plusieurs reprises Djibouti et les Comores. En aout 2012, une libraire de l’Ile Maurice qui avait participé au séminaire du CNL nous a soumis un projet de collaboration entre Maurice et Madagascar. L’AILF a donc invité Cristèle de Spéville, de la librairie L’Atelier Littéraire, à assister à la journée de séminaire avec les libraires malgaches à l’IFM qui a largement abordé la question de cette coopération sous-régionale. Cette coopération sous-régionale implique l’AILF, l’IFM, les éditeurs, auxquels devraient se rajouter les éditeurs malgaches. Une suite de l’action de l’AILF dans l’Océan Indien est à envisager à l’Ile Maurice afin de renforcer les liens entre les deux îles et fera l’objet d’un projet en 2013. Un plan d’action à moyen terme, devrait également intégrer les Comores, Mayotte et la Réunion.